Après avoir fait un somme dans son bureau, épuisé du travail qu'il avait fourni ces dernières semaines, Antoine Tamra se réveilla dans un couinement. Il voulut regarder sa montre afin de voir combien de temps il s'était endormi, mais celle-ci n'apparaissait plus sur son poil grisé. Poil grisé coupé court, et de couleur unie. Le jeune homme, couché sur le ventre, voulut alors se relever du divan présent dans son bureau, ce qu'il fit avec une adresse étonnante. Il se sentit alors nouveau, comme s'il venait de renaître après ces semaines exténuantes. "Comme cela fait du bien, de se sentir vivant ! De ne plus avoir cette surcharge de travail, cette oppression et ce stress permanent !" se dit-il. Il sortit alors du divan, et vit, accrochée au mur, l'horloge lui indiquer dix-huit heures cinquante. "Il serait temps de rentrer à la maison" pensa-t-il, "ma femme doit sûrement m'attendre, et je mérite bien quelques moments de douceur après avoir clos ce dossier m'ayant pris tout mon temps ces dernières semaines. Mes nuits ont été courtes, et elle a dû se passer de moi durant tout ce temps. Elle mérite bien un peu d'attention de ma part, elle est tellement compréhensive. Allez je me dépêche, le temps passe vite, je vais lui acheter un beau bouquet de fleurs et lui apprendre la bonne nouvelle." Il alla jusqu'à son siège, où il avait laissé son manteau. Courant à toute vitesse sur ses quatre petites pattes, et flairant chaque odeur de la salle avec son petit museau couvert de moustaches. Il arriva au niveau du siège, se mit sur ses deux pattes arrières et prit son blouson. Celui-ci glissa alors entre ses tout petits doigts. "Quel maladroit !" pensa-t-il. Il essaya de le ramasser, mais celui-ci n'arrêtait pas de glisser, peut-être était-ce à cause du cuir, trop glissant, ou bien de ses pattes, trop petites. Dix-neuf heures quinze, Antoine réussit à garder le manteau, mais ne put l'enfiler, la forme du vêtement n'étant en aucun cas adaptée à son petit corps. C'est à ce moment