azdaz
Où allons-nous ? Où cinglez-vous, mariniers !
Herman MELVILLE, Mardi, trad. Charles Cestre, Robert Marin. (romancier nord-américain, 1819-1891)
Départ
L’horizon s’incline
Les jours sont plus longs
Voyage
Un cœur saute dans une cage
Un oiseau chante
Il va mourir
Une autre porte va s’ouvrir
Au fond du couloir
Où s’allume
Une étoile
Une femme brune
La lanterne du train qui part
P. REVERDY (1889-1960), in J. Charpentreau
« Poèmes d’aujourd’hui pour les enfants de maintenant » (Éd. Ouvrières)
La sphère de notre Monde ne me paraissait plus qu’un astre à peu près de la grandeur que nous paraît la Lune ; encore, il s’étrécissait, à mesure que je montais, jusqu’à devenir une étoile, puis une bluette, et puis rien, d’autant que ce point lumineux s’aiguisa si fort pour s’égaler à celui qui termine le dernier rayon de ma vue, qu’enfin elle le laissa s’unir à la couleur des Cieux.
Savinien de CYRANO DE BERGERAC, (1619-1655), Histoire comique de la Lune et du Soleil, in Paul Éluard « Première anthologie vivante de la poésie du passé, Seghers.
Route Nationale 7
De toutes les routes de France, d’Europe
Celle que j’préfère c’est celle qui conduit
En auto, ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi
Nationale Sept
Il faut la prendre qu’on aille à Rome, à Sète
Que l’on soit deux, trois, quatre, cinq, six ou sept
C’est une route qui fait recette
Route des vacances
Qui traverse la Bourgogne et la Provence
Qui fait d’Paris un p’tit faubourg d’Valence
Et la banlieue d’Saint-Paul de Vence
Le ciel d’été
Remplit au cœur sa lucidité
Chasse les aigreurs et les