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Crise et gestion de la responsabilité sociétale des entreprises du CAC 40 :
Analyse de leur communication sur leur politique
RSE entre 2006 et 2010 par Elizabeth Franklin-Johnson et Katia Richomme-Huet
L
Elizabeth FRANKLIN-JOHNSON
Doctorante Cerefige et PhD Ecricome
Assistante de Recherche
Euromed Management, Marseille, France
Katia RICHOMME-HUET
Docteur HDR en Sciences de Gestion
Professeur Associé
Euromed Management, Marseille, France
e 10 juillet 2007, l’agence de notation Moody’s baisse la note de titres liés aux prêts dits « subprimes » ; le 10 août,
BNP Paribas annonce le gel de fonds de placement dont les titres sont adossés à ces mêmes subprimes (La Documentation
Française, 2008). L’instabilité financière conduit rapidement à l’effondrement du système, à l’intervention des États et des banques centrales, puis à la réalisation d’un risque systémique qui se traduit par la propagation de la crise à l’ensemble des pays et des secteurs économiques par contagion. Dans le même temps, le modèle de gouvernance des entreprises traverse une crise de légitimité profonde, notamment depuis les grands scandales des années 2000 (comme Enron ou Parmalat, par exemple), qui est aggravée par la situation internationale actuelle (S. Benhamou, 2010 ; L. Ramboarisata et A. De Serres,
2010). Sur un plan pratique, cela signifie que la conjonction de ces facteurs accentue l’écart perçu entre les attentes des parties prenantes (E. Freeman, 1984 ; A. Carroll, 1991 ; J. Post,
L. Preston et S. Sachs, 2002) et les objectifs des entreprises.
Dans ce contexte, il est intéressant de voir comment les grands groupes appartenant au CAC 40 ont répondu à cette contrainte d’adéquation, entre leurs buts privés et l’intérêt général, et si les sociétés aux bilans financiers délicats ne se sont pas orientées vers des outils quantifiables, plus facilement maîtrisables et moins volontaires, afin de répondre a minima à la responsabilité sociétale des