Azouz begag
Il passe les dix premières années de sa vie à Villeurbanne. Quand il a six ans, il rêve de devenir professeur. Il veut aussi être comédien, ou encore « président comme Nasser ». Son père lui répète toujours : « Moi, je travaille à l'usine, ton unique devoir est d’apprendre à l’école. Tu dois être le meilleur des meilleurs2. » À l’école, il connaît le racisme : « Les Arabes devaient travailler plus que les autres enfants, s’ils voulaient être appréciés3. » Comme ses parents ne parlent que très peu le français, ils ne savent pas que leurs enfants sont discriminés : « Ils ne nous expliquaient rien, car ils ne comprenaient rien de tout ce qui se passait autour de nous. C’était nous qui leur expliquions la réalité en France4. »
Entré au collège Saint-Exupéry de la Croix-Rousse en 1967, il déménage deux ans plus tard, avec sa famille, en HLM à la cité de la Duchère à Lyon.
Azouz et ses frères passent chaque été en Algérie. Ils étudient des filières techniques pour devenir ingénieurs. Ils pensent que la situation en Algérie va s’améliorer, et qu’ils pourront y « retourner ». Mais à mesure qu’ils grandissent, ils ont toujours moins envie de quitter la France : « Nous aimions de plus en plus la France et nous ne voulions plus quitter la vie que nous menions ici5. » Mais l’intégration dans la société française n’était pas facile pour autant :
Intégration[modifier]
« À 16 ou 17 ans, j’ai cherché à entrer dans la société française – ce que je n’avais pas fait dans le bidonville, puisque c’était comme si j’avais été en Algérie – parce que j’ai commencé à chercher à draguer les filles. C’est là que