bac blanc
Introduction : Comédie de Marivaux, 1ere représentation en 1730. 2 jeunes nobles Silvia et Dorante doivent se marier. Silvia et Dorante ont conçu un stratagème : échanger son rôle avec celui de son valet. Ces derniers se sont rencontrés à la fin du premier acte et sont étonnés de se plaire. Maintenant, c'est au tour des valets de se trouver seuls. On sait à partir de I, 1 que Arlequin éprouve une attirance pour Lisette (récit de Lisette) on s'attend donc à une scène galante.
Problématique : Comment cette scène fait écho de façon burlesque au badinage amoureux de Silvia et Dorante ?
Ia symétrie avec la tête à tête galant de Silvia et Dorante :
1-L'opposition entre l'homme qui courtise et la femme qui modère :
Comme entre Silvia et Dorante, la tradition galante est que l'homme courtise et la femme esquive. Le quiproquo renforce l'opposition car la femme résiste à un homme d'une autre condition sociale. Silvia résiste par peur de la mésalliance alors que Lisette est impressionnée, elle a peur de décevoir. Lisette va donc tempérer le terme d'amour prononcé par Arlequin : l4 emploi du conditionnel "ne saurait" et négation restrictive l5 "ce n'est tout au plus". Arlequin, lui, est dans la confirmation l6 :"un amour" et formule explicitement sa déclaration l22 "je vous aime", il loue sa beauté : "belle main blanche". Il prend le "miroir" pour témoin et utilise des adjectifs "mignonne, adorable". Il utilise également quelques lieux communs de la séduction : "baisemain". Lisette lui pose la question de la raison : "ne faut-il pas avoir de la raison ?" cela montre qu'elle est consciente de son rôle. Elle calque son comportement sur celui qu'elle pense être celui de sa maitresse. Une réserve la retient en guise de loyauté envers Silvia. L'intervention du valet à la fin est un lieu commun théâtral pour stopper une scène, ici, le jeu de la séduction.
2-Une attirance réciproque :
L'échange vient montrer les