Lecture analytique de “Les Regrets” (1588) de Joachim du Bellay.
Introduction : Le poème étudié ci contre, est un extrait du sonnet XXXI de « Les Regrets » de Joachim du Bellay, publié en 1558. Ce dernier est un poète appartenant au groupe de la Pléiade, rassemblant sept écrivains, d’où on peut citer Rémy Belleau, Pierre Ronsard et Antoine de Baïf, qui se considèrent être placés au dessus de l’homme. Dans la Pléiade, ces humanistes tentent à montrer la grandeur du poète : ils ne sont, non seulement, des versificateurs, mais aussi des savant inspirés, des messagers des dieux, qui ont pour objectif l’innutuition et non l’imitation. Du Bellay est également un auteur du manifeste « Défense et illustration de la langue française », où il corrige la langue française ; c’est ce qui a marqué la naissance de la Pléiade.
Il évoque, dans « Les Regrets », ses espoirs et ses déceptions d’homme humaniste ayant quitté la France, son pays natal, pour découvrir une Italie rêvée à travers la littérature et l’histoire antique.
« Heureux, qui comme Ulysse » est un sonnet car il est composé de deux quatrains et de deux tercets qui s’opposent et des alexandrins. C’est plus précisément un sonnet français, grâce à la disposition des rimes. D’une part dans les deux quatrains on trouve des rimes embrassées, et d’autre part, dans les tercets, on trouve des rimes suivies et embrassées.
Ce poème exprime deux aspirations qui s’opposent : premièrement du Bellay évoque son voyage en Italie dont il a tant rêvé, et la grandeur et la beauté de la Rome Antique, et deuxièmement, sa déception et la nostalgie de son pays natal. Il a aperçu une réalité de Rome entièrement différente de celle dont il a lu et ceci le ramène donc à la déception, à la tristesse et au regret.
On se demande donc, en quoi ce sonnet, qui illustre l’opposition entre Rome et son pays natal, est-il un poème humaniste ?
Pour répondre à la problématique, on va d’abord parler des références que l’on trouve à la Rome Antique,