Bac francais
Le poème chante la Résistance contre les Allemands d’un militant qui, même s’il est prisonnier, s’il est condamné à la mort, ne cède pas à leurs incitations à la trahison, et se révèle finalement être un communiste. C’est une ballade par la présence d’un refrain, mais il ne comporte pas l’envoi qui clôt la ballade traditionnelle. Il est formé de vers de sept pieds, rythme impair qui reste en suspens car on s’attend à ce qu’il soit pair, qu’il y ait un pied de plus, et de quatrains à rimes croisées, le tout sans ponctuation, bien que des majuscules à l’intérieur des vers marquent le début de phrases.
Première strophe
De la déclaration d’un homme qui est dans les «fers», qui est prisonnier, nous entendons la dernière affirmation : une pleine adhésion à ce qu’il a fait et un espoir dans l’utilité future de son action, les «lendemains» semblant bien être «les lendemains qui chantent» qui étaient vantés par la rhétorique communiste.
Deuxième strophe
Il apparaît que la déclaration était la réponse à l’incitation à la reddition au nom de l’amour de la vie, faite par deux tentateurs dont le tutoiement est méprisant ou essaie d’établir une certaine familiarité.
Troisième strophe
La répétition marque à quel point l’incitation s’est faite pressante. Mais «vivre comme nous» se révèle inacceptable quand est donnée la précision, soulignée par la rime : «vivre à genoux». «Le mot qui délivre», la nature de la trahison, ne sont pas précisés.
Quatrième strophe
Comme elle est la reprise de la première strophe, elle apparaît être un refrain, mais la mention imprécise «une voix» est devenue la mention précise, «la voix», la mention imprécise «des lendemains» est devenue la mention précise, «les lendemains» qui d’hypothétiques sont devenus certains.
Cinquième strophe
L’incitation au «mot qui délivre» est répétée dans la formule brève du premier vers qui est comme une équation : au mot, qui, plus loin,