Bac français
I - Introduction :
Le sonnet apparaît en Italie au XIIIe siècle dans le cadre de « l'école sicilienne », notamment sous la plume du poète Giacomo de Lentini. Durant les deux premiers siècles qui ont suivi son apparition, le sonnet ne s'est pratiqué qu'en Italie. « Sonnet » vient de l’italien « sonneto » (diminutif de « suono »), qui veut dire « petit son ». A ses débuts, le sonnet était chanté ou récité avec un accompagnement musical. A la Renaissance, la forme littéraire du sonnet s'est répandue à travers une grande partie de l'Europe : en France, en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en Allemagne, etc. Son expansion géographique s'est poursuivie, notablement au XIXe siècle, dans le reste de l'Europe et du monde occidental. Il s'écrit encore des sonnets de nos jours. Même après des siècles d'existence, le sonnet n'est pas considéré comme un genre périmé.
II - La forme du sonnet chez Pétrarque :
Un sonnet est un poème court. Il est organisé en deux quatrains à rimes embrassées (deux strophes de quatre vers sur le schéma ABBA) et d’un sizain (strophe de 6 vers) à rimes variables organisé graphiquement en deux tercets (strophes de 6 vers). Les sonnets ont été écrits en décasyllabes (vers de 10 syllabes), puis en alexandrins (vers de 12 syllabes). Le dernier vers du sonnet est une sorte de conclusion qui, avec une formule brillante, éclaire et résume le propos global du poème. Au XIVe siècle, Pétrarque (1304-1374) utilise la forme du sonnet dans son Canzoniere en introduisant un changement de rime. Les 14 vers s’organisent en deux quatrains à rimes embrassées (sur le modèle ABBA ABBA), suivis de deux tercets dont les rimes obéissent au schéma CDC CDC.
Pour ces deux tercets de la seconde partie du poème, on trouve d’autres formes d’organisation des rimes ; la seule interdite à l’époque étant celle qui deviendra la forme habituelle en France, c’est-à-dire la forme avec tercets en CCD.
III - Les formes du sonnet en France au XVIe