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Antigone d’Anouilh est une réécriture d’un mythe gréco-romain. Anouilh propose en 1944 une nouvelle version de la légende, cette fois-ci théâtralisée, comme Sophocle le fit à l’époque de la Grèce Antique. Cette pièce de théâtre a été écrite et joué pendant la seconde Guerre Mondiale, sous l’occupation allemande. Anouilh conserve les mêmes personnages ainsi que le même dénouement de la pièce. Cette pièce fait parti du mouvement littéraire de l’absurde.Ce mouvement du XXème siécle se caractérise par la volonté de prouver que l’existence est dénuée de sens, a causse horreurs de la seconde guerre mondiale.
Antigone d’Anouilh subit ce changement qui plonge le personnage principal, Antigone, dans le XXème siècle mais Antigone conserve toujours le même désir, enterrer son frère Polynice. L’extrait présent est la Tirade du Choeur 2. Le Choeur est composé de plusieurs personnages qui résume ou annonce le déroulement de la pièce. Lorsque nous lisons cette tirade, il nous vient une question: “Pourquoi la tirade du Choeur 2 est-elle une représentation de l’absurde?” Pour répondre a cette question, nous nous concentrerons d’abord sur la machine, qui pour Anouilh, représente la tragédie et, ensuite, nous nous attarderons sur le message que Anouilh fait passer à travers le Choeur.
Pour dénoncer la tragédie, Anouilh compare celle-ci à un objet mécanique concret. Le champ lexical de la mécanique: “ressort”, “bien huilé”, “minutieux” permet de nous faire comprendre que la tragédie a une fin prévue, connue et voulue. La tragédie est comme une énorme machine faite pour détruire Antigone. Les instruments permettent aux dieux de blesser Antigone sont “La mort, la trahison, le désespoir” ils sont destinés abattre physiquement et mentalement Antigone.
Dans cet extrait, le Choeur vante les bienfaits de la tragédie et sa facilité de lancement. Toutes les petites phrases comme “Cela roule tout seul”, “On est tranquille” ou encore “Après, on n’a plus qu’a laisser faire”