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Fin janvier, les protestations commencent par la « Journée de la colère »
Le 25 janvier 2011, après plusieurs cas d’immolation par le feu[42], divers mouvements comme le Mouvement du 6 avril appellent à manifester via des pages Facebook, pour une journée de revendications politique baptisée « journée de la colère ». Le jour choisi est une fête nationale, nommée Jour de la police, en souvenir de l’insurrection de la police en 1952 qui avait abouti au départ des Britanniques[43]. Le Mouvement du 6 avril s’inspire des techniques du mouvement Otpor (« Libération ») des étudiants serbes, elles-mêmes basées sur les techniques de résistance non-violente de Gene Sharp[44]. Ces manifestations sont interdites[45],[46], ce qui n’empêche pas le regroupement d’environ 15 000 personnes au Caire, dont 10 000 sur la place Tahrir[43], 2000 à Suez (70 blessés : 15 policiers, 55 manifestants), et d’autres manifestations à Alexandrie, Assouan, Assiout, dans le delta du Nil, à Ismaïlya, dans le Sinaï[47]. Des manifestants occupent la place Tahrir toute la nuit, mais ils en sont chassés au canon à eau le lendemain matin[48]. La journée fait au moins quatre morts[49].
Le 26 janvier 2011, le mouvement de protestation prend de l'ampleur malgré l'interdiction faite par les autorités de manifester[50]. La police utilise gaz lacrymogènes, matraques, pierres, pour réprimer les manifestations et répondre aux jets de pierres des manifestants[42],[48]. Des affrontements ont lieu notamment devant le ministère des Affaires étrangères, après l’irruption des manifestants dans le ministère. Les manifestations du 26 font au moins 6 morts (2 policiers, 4 manifestants)[48]. La Bourse égyptienne est en baisse de 5 % le matin du 26[51]
Alors que les Frères musulmans appuient les manifestations prévues le lendemain, environ 150 islamistes sont arrêtés dans la nuit du 26 au 27[52], dont 120 à Assiout[48]. Le 27 janvier 2011, une manifestation rassemble 100 000 personnes à