LA QUESTION LINGUISTIQUE

1. 1830 : LE FRANÇAIS EST LA SEULE LANGUE OFFICIELLE (UNILINGUISME NATIONAL)

Par réaction contre la Politique de "Hollandisation" de Guillaume 1er entre 1815 et 1830, la constitution de 1831 impose le Français comme seule langue officielle (Administration – Justice – Armée – Enseignement). Le Flamand et le Wallon sont des "Patois" tolérés.

2. 1830-1914: NAISSANCE DU MOUVEMENT FLAMAND

Trois origines :

Un courant d'origine cléricale, qui associe la langue flamande à la piété populaire.
Un courant issu des fonctionnaires du Régime hollandais et restés fidèles à celui-ci.
Un courant littéraire: des Philologues (chanoine DAVID, Frans WILLEMS) organisent une "pétition", en 1835 pour que le Flamand devienne une langue officielle. Des écrivains romantiques (Hendrik CONSCIENCE, Guido GEZELLE, Jean BAPTISTE et Jean Théodore VAN RIJSWIJCK) éveillent les consciences populaires.

En 1860, les premiers élus Flamands entrent au Parlement.
La "question linguistique" devient un véritable enjeu politique, les catholiques (appuyés par les campagnes et les petites villes de Flandres) défendent "la cause flamande". Les Libéraux (appuyés par les Wallons et les grands centres urbains et commerciaux de Flandres) combattant "la cause flamande".

De 1870 à 1914, la Belgique est dirigée par des gouvernements catholiques homogènes, ce qui permettra les premières "LOIS LINGUISTIQUES".
En 1873 : le gouvernement instaure le bilinguisme en Flandre au niveau de l’Administration, la Justice, l’Armée et l’Enseignement
En 1898 : la loi DE VRIENDT-COREMANS, dite la « loi d'égalité » instaure le bilinguisme en Flandre :
Les 2 langues sont sur strict pied d'égalité.
Les textes de lois sont rédigés dans les 2 langues.
Le serment constitutionnel du Roi se fait dans les 2 langues.
On s'exprime au Parlement dans les 2 langues.
Inscription bilingue sur les timbres, les billets de banque, les