Balzac et la petite tailleuse chinoise
Premièrement, le roman illustre bien le temps de l’obscurantisme lors du régime communisme chinois. L’une des façons que Dai Sijie le démontre est par le fait que le gouvernement de Mao s’assure de garder la population chinoise dans la plus grande ignorance en interdisant les livres. Luo et le narrateur ont été envoyés dans la montagne du Phénix du Ciel pour la rééducation. Les deux garçons ont fait connaissances avec Binoclard et ils le soupçonnent d’avoir une valise remplie de livres interdits, d’où viennent leurs conversations sur les livres interdits : « – Et maintenant, où ils sont, ces livres? – Partis en fumée. Ils ont été confisqués par les Gardes Rouges, qui les ont brulés en public, sans aucune pitié, juste en bas de son immeuble. Pendant quelques minutes, nous fumâmes dans le noir, tristement silencieux. Cette histoire de littérature me déprimait à mort : nous n’avions pas de chance. À l’âge où nous avions enfin su lire couramment, il n’y avait déjà plus rien à lire. Pendant plusieurs années, au rayon «littérature occidentale» de toutes les librairies, il n’y eut que les œuvres complètes du dirigeant communisme albanais» ( l.176 / p. 52 ). L’auteur utilise l’expression « Partis en fumée », une métaphore qui indique que les livres n’existent