Balzac, Ferragus
Introduction :
En 1833, Balzac qui voulait faire concurrence à l’état civil et être historien des mœurs de son temps, écrit Ferragus. Ce roman est une œuvre magistrale de « La Comédie Humaine » dans laquelle la description joue un rôle majeur dans cette perspective réaliste. Paris est le thème central et nous pousse à nous demander à quelle vision de Paris cette description nous conduit. Pour commencer, nous verrons que Paris est présentée comme une ville dont la forme est singulière. Ensuite, nous pourrons voir qu’elle est une ville en perpétuelle activité et pour finir que Paris est aimée et admirée.
Lecture Analytique :
A – Paris est présentée comme une ville dont la forme est singulière
1) Paris, ville à une description floue
- Singularité annoncée d’emblée par la métaphore du monstre « Paris est le plus délicieux des monstres » (l.1)
- Forme de la ville impossible à représenter de façon claire :
- lieu de grande diversité « là, jolie femme ; plus loin, vieux et pauvre ; ici, tou neuf comme la monnaie d’un nouveau règne : dans ce coin, élégant comme une femme à la mode » (l.1 à 3)
- énumération et nombreux compléments circonstanciels de lieu (« là ; plus loin ; ici ; dans ce coin » → forme impossible à circonscrire nettement à la ville
- termes antithétiques « jolie femme /vieux et pauvre » → diversité qui caractérise Paris
- jeu des personnifications qui présente Paris est jeune, puis vieux, puis riche, puis pauvre → mise en évidence des contrastes parisiens
- différences du Paris des riches et du Paris des pauvres apparaissent également grâce à l’opposition entre le « cœur » de la ville et ses « Barrières » → réalité sociologique de Paris qui est traduite
2) Paris est liée à la métaphore du monstre
- Paris est liée à la métaphore du monstre car elle provient de son aspect composite
- Paris est un monstre tentaculaire → s’étend