Je vais être franc, donc ça ne va pas

être long.

Malgré ce qu'on dit, le graffiti n'est

pas une forme d'art inférieure. Même

si vous devez vous faufiler dans

la nuit et mentir à votre mère, c'est

en fait l'une des formes d'art la plus

honnête. Il n'y a ni élitisme ni battage

publicitaire, il s'expose sur les

meilleurs murs qu'une ville puisse

offrir et personne n'est dissuadé par

le prix de l'entrée.

Le mur a toujours été le meilleur

endroit pour faire connaître vos

œuvres.

Ceux qui dirigent nos villes ne

comprennent pas le graffiti parce

qu'ils pensent que rien n'a le droit

d'exister en dehors du profit, ce qui

rend leur opinion sans valeur.

Ils disent que les graffitis font peur

aux gens et symbolisent le déclin de

la société. Mais les graffitis ne sont

dangereux que pour trois sortes

d'individus : les politiciens,

les directeurs de publicité et

les gaffeurs.

Ceux qui défigurent vraiment nos

paysages sont les entreprises qui

gribouillent des slogans géants sur

les immeubles et les bus pour nous

faire nous sentir inadaptés, sauf si on

achète leur truc. Ils veulent pouvoir

nous crier leur message à la figure

depuis la moindre surface disponible,

mais on n'a jamais le droit de

réponse. Eh bien, ce sont eux qui ont

commencé la guerre et le mur est

l'arme de choix pour riposter.

Certains deviennent flics parce qu'ils

veulent rendre le monde meilleur.

D'autres deviennent des vandales

parce qu'ils veulent rendre le monde

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