Baudelaire : les fleurs du mal : correspondances
Rappels :
Baudelaire, très influencé par le romantisme et le Parnasse s'est imposé comme le chef de l'école symboliste, reconnu par Rimbaud comme le " vrai dieu ".
Innovateur, il ouvre des voies nouvelles :
- en se situant dans une conception platonicienne de l'univers,
- en conférant à la poésie la fonction de symboliser, c'est à dire d'unifier, de relier, pour cela en systématisant le pratique des correspondances.
Ce poème est donc très important dans l'esthétique symboliste et Baudelairienne. Ce poème est un sonnet (ABBA / CDDC / EFE / FGG) ; à travers cette forme fixe, immuable, Baudelaire évoque la Nature dans toute sa splendeur, au milieu de laquelle l'homme se promène envahi mais charmé.
Introduction : Charles Baudelaire, présente une définition du poète qui apparaît comme le médiateur entre la nature et l’homme, dans son sonnet Correspondances. En effet, il est persuadé que seul celui-ci peut percevoir profondément les sensations de la nature, première inspiration d’un poète. En outre, le poète, selon Baudelaire, instaure une synergie avec la nature qui lui permet des suggestions dans ses poèmes. Il nous montre comment à partir des sensations terrestres il aboutit à l’idéal. Baudelaire analyse les moyens d'établir une communication entre ces deux mondes, rôle du poète. Pour cela, deux types d'analogies sont suggérées: les correspondances verticales (monde terrestre/monde supérieur) et horizontales (entre les différentes sensations. Le poète semble y jouer le rôle de "déchiffreur de symboles".Les deux quatrains énoncent la théorie des correspondances tandis que les deux tercets l'illustrent. Ainsi, en même temps qu'il expose sa théorie, Baudelaire la met en pratique. Nous étudierons donc ce poème en trois parties correspondant au découpage du sonnet:
Premier quatrain
II. Deuxième quatrain
III. Les deux tercets
I. Premier quatrain
Il est construit sur l'équilibre homme/nature
Nature présentée