Samuel Beckett est un auteur du XX siècle, d'origine irlandaise écrivant une partie de ses textes en anglais. Son bilinguisme lui permet cependant d'écrire tout autant en français. Fin de partie composée en 1957, est l'une de ces pièces, en un acte qui connaîtra un énorme succès après qu'elle fut présentée au metteur en scène, Roger Blin. Mais qu'elle est la signification de ce titre, Fin de partie ? Si Beckett refusait toute interprétation, il est cependant possible d'en tirer quelques unes au travers des personnages, de la relation qu'il ont entre eux et avec le monde et des propres termes du titre. Samuel Beckett refuse catégoriquement que l'on interprète sa pièce. La moindre tentative le mettrait dans une colère noire. Selon lui, ce qui est écrit est écrit. Il faut se contenter de rire du malheur. Néanmoins, malgré l'abscence de sens apparent, il faut lui en donner, et des multiples ce qui laisse entrevoir un certain paradoxe. L'une des interprétations les plus vraisemblable est celle qui se ratache au jeu d'échec. En effet, Fin de partie peut signifier "fin du jeu". Là partie serait finie et seul le roi resterait sur le plateau. S'il fallait attribuer à chacun des personnages, le rôle d'une pièce, Hamm serait le roi de part son immobilité. Tout comme lui, il ne peut faire de grands mouvements et ceux-ci doivent toujours être supervisés. Clov, quand à lui, avec les grands déplacements en diagonale qu'il ne cesse de faire tout au long de la pièce, et son dévouement à Hamm, se cantonerait au rôle du fou.
Cette première interprétation tend vers certains topoi de telle manière que, si Hamm représente le roi et Clov le fou, il est alors question de la relation maître/valet ou encore de la relation roi/fou fréquement retrouvée dans des pièces de Shakespeare telles que Richard III ou Le Roi Lear.
Cependant, dans l'hypothèse où il s'agierait bel et bien d'une partie d'échec, il est légitime de se demander qui joue. Dans la mesure où Hamm ne cesse de siffler Clov