Benchmarking alicament
Hippocrate : « Que ton aliment soit ton premier remède ».
Introduction
Depuis une dizaine d’années, le mode de vie des Français a considérablement évolué. Les modifications des styles de vie intervenues dans les pays industrialisés ont déclenché une prise de conscience au niveau des régimes alimentaires. Près de 55% des consommateurs français se préoccuperaient des effets de l’alimentation sur leur santé (Ipsos 2008) et 97% pensent que la première est importante sur la seconde. De plus, 70% sont sensibles à l’équilibre de leur alimentation en général (TNS Sofres 2010). L’industrialisation, l’urbanisation, le marketing ont transformé notre quotidien ainsi que le contenu de nos assiettes. D’une production alimentaire familiale et agricole où les légumes et la viande étaient privilégiés, nous sommes passés à une alimentation plus élaborée, parfois pré-cuisinée et subordonnée aux nouveaux moyens de conservation tels que la congélation ou la stérilisation.
Plus que les modes de vie, ce sont les rythmes de vie qui ont eux aussi évolué. Les femmes travaillent à l’extérieur de leur foyer et gèrent différemment la préparation des repas, la sédentarité l’emporte fréquemment sur les activités physiques. Les conséquences directes sont l’obésité (14,5% de la population française en 2009 contre 8,5% en 1997), devenue une préoccupation de santé publique, et de nombreuses maladies liées partiellement à de mauvaises habitudes alimentaires.
La demande des consommateurs se portent donc aujourd’hui vers des produits sains, des produits authentiques et équilibrés. Les Français sont passés du simple besoin de satisfaire leur faim au plaisir de consommer des aliments pour le maintien de leur bien-être et la réduction des risques de maladies (Niva, 2007, Bogue et Sorenson, 2001).
L’industrie agroalimentaire s’engouffre dans cette brèche dans les années 90 pour nous proposer des « aliments de