Selon Pierre Laroque, le but de la sécurité sociale est d’assureur la « sécurité du lendemain » aux travailleurs. Depuis 1830, des assistances publiques apparaissent. De 1898 à 1939, c’est l’apogée de l’assurance sociale. Puis en 1945, le système de la sécurité sociale apparait en France suite à la fin de la Seconde Guerre Mondiale et à la demande du Général De Gaulle. La sécurité sociale est un système de protection « des travailleurs et de leurs familles contre les risques de toute nature susceptibles de réduire ou de supprimer leur capacité de gain, à couvrir les charges de la maternité et les charges de la famille qu’ils supportent » (article 1 du code de la sécurité sociale). Ce système de sécurité sociale créée en 1945 par Pierre Laroque permet de traduire la volonté d’une reconstruction du pays après la guerre sur la base d’une solidarité nationale. L’article L 111-1 du code de la sécurité sociale indique bien la présence du principe de solidarité au sein de la sécurité sociale française. La France est en retard sur des pays européens pour l’installation d’une sécurité sociale. Le premier pays est l’Allemagne qui avec le Chancelier Bismarck se dote d’une sécurité sociale dés les années 1880-1890. Bismarck souhaite créer une unité nationale par une assurance sociale obligatoire couvrant la maladie (loi de 1883), l’accident du travail (loi de 1884), et la vieillesse des invalidités (loi de 1889). Le financement se réalise par des cotisations salariales et patronales obligatoires. Il y a dans ce système une véritable volonté d’aider les travailleurs ayant des salaires modestes. Cela touche essentiellement la classe ouvrière. Ainsi cette conception bismarckienne de la sécurité sociale se répand en l’Europe centrale. La seconde conception européenne de la sécurité sociale est la conception beveridgienne. Elle nous est importée de l’Angleterre par Beveridge. Ce dernier dans un rapport paru le 20 novembre 1942 expose la formule de la sécurité sociale la plus