bidonville et pauvreté urbaine
La forte migration des populations au sein des villes a conduit au développement des bidonvilles, constructions anarchiques d’habitats insalubres et précaires, où la pauvreté urbaine se concentre.
La croissance urbaine mondiale est concentrée à 95 % dans les pays en voie de développement : 5 millions de nouveaux habitants viennent s’installer chaque mois dans les villes.
En 2008, un milliard de personnes vivent dans les bidonvilles, soit 1 personne sur 6 dans le monde, et ce chiffre est en constante augmentation.
Les bidonvilles sont des habitats bâtis avec des matériaux de récupération, où les conditions de vie et le contexte sanitaire sont problématiques.
Les services sanitaires de base y sont inexistants, comme l’accès à l’eau potable ou l’assainissement de l’eau et des toilettes. Les risques d’inondations et de glissements de terrains y sont nombreux, car les rues ne sont pas pavées pour permettre l'écoulement des eaux, et aucun système d’évacuation des eaux n'est construit dans ces quartiers.
Les bidonvilles n’ont pas d’électricité, pas de gestion des déchets, la pollution y est omniprésente, et les risques de maladies et d'épidémies y sont décuplés. Les infrastructures routières et de transports collectifs y sont inexistants, ce qui a contribue à isoler ces quartiers du reste de la ville.
La malnutrition et la faim sont très présents dans les bidonvilles. La criminalité et l’insécurité sont le lot quotidien de leurs habitants.
Les bidonvilles sont juridiquement illégaux, car ils sont construits sans autorisation et ne figurent sur aucun plan d’urbanisme. Ils se développent à la périphérie des villes, le long des voies de chemin de fer et même sur le toit des immeubles, comme dans la ville de Phnom Penh au Cambodge.
Les bidonvilles sont surpeuplés : la densité de population y est très élevée. Des familles entières se partagent souvent la seule pièce qui constitue l’habitat de fortune.
Les bidonvilles peuvent être