Résumé L'objectif d'un système national de traçabilité des produits agroalimentaires « de la ferme à l'assiette » aux niveaux fédéral, provincial et territorial est de fournir des renseignements opportuns, précis et pertinents pour améliorer la gestion des urgences, l'accès aux marchés, la compétitivité du secteur et la confiance des consommateurs. Un comité consultatif industrie gouvernement (CCIG) a été formé pour diriger la mise en place des volets bétail et volaille du système national de traçabilité des produits agroalimentaires. Au sein du CCIG, le groupe de travail sur le partage des coûts a fait remarquer la nécessité de mieux comprendre les différences entre les biens publics et les biens privés dans le contexte d'un système national de traçabilité du bétail et de la volaille. Ce rapport apporte des éléments à cette discussion (i) en expliquant ce qui caractérise les biens publics, les biens privés et les biens mixtes; (ii) en identifiant les stratégies couramment utilisées pour fournir des biens publics et des biens privés et (iii) en évaluant le système canadien de traçabilité du bétail et de la volaille proposé pour ce qui est de l'approvisionnement en biens publics et privés. Qu'entend-on par biens publics et biens semi-publics? •Les biens privés sont fournis sur le marché. La plupart des biens et des services sont privés. Il peut s'agir, par exemple, d'un café, d'un livre, d'un tracteur ou encore de services de réparation d'une voiture chez un garagiste. Les biens publics et semi-publics sont différents en ce sens que le marché privé n'est que très peu incité à les produire, ce qui signifie qu'ils seront uniquement fournis à des niveaux sous-optimaux du point de vue de la société. Ainsi, les biens publics et semi-publics correspondent à des défaillances du marché, ce qui peut pousser le gouvernement à intervenir pour la société. •Les biens publics et privés se différencient par deux aspects : l'excluabilité (usage personnel ou usage