Biens économiques
En économie, la notion de biens rivaux désigne les biens dont la consommation par un agent empêche la consommation par d'autres agents (par exemple une pomme, qui ne peut être mangée qu'une fois par une seule personne). A l'inverse, les biens non rivaux sont ceux qui peuvent être consommés par plusieurs agents simultanément sans entrainer de perte (par exemple, la télévision hertzienne, qui peut être captée et regardée par des millions de gens au même moment). La plupart des biens non rivaux sont immatériels.
Lessig propose de distinguer alors biens rivaux (entre lesquels il faut choisir car la duplication est la production) et biens non rivaux (qu'on pourrait envisager de distribuer plus largement - avec l'accord du vendeur - car la duplication n'est pas la production). Dans la pratique, il y a continuum entre ces deux extrêmes, presque aucun bien n'étant totalement immatériel, ni totalement matériel (la production d'une automobile, par exemple, se compose de 30% d'immatériel).
En économie, un bien anti-rival est un bien dont l'usufruit, ou plus précisément l'usus, n'est pas privatif par nature. Autrement dit, l'usage d'un bien anti-rival par une personne n'en diminue pas la disponibilité pour autrui.
Parmi les exemples les plus connus, on peut citer certains biens matériels à coût marginal faible ou nul, comme les ponts ou les lampadaires, ou certains biens immatériels relevant de la connaissance pure, comme le logiciel ou les ouvrages encyclopédiques, lorsqu'ils sont numérisés.
La notion rejoint celle de bien public dans le sens où les biens anti-rivaux ne sont pas exclusifs mais librement accessibles à tous, le plus souvent à la suite d'une décision politique, ou d'un choix de société.
Un bien anti-rival peut être le