Big brother
Il n'apparait jamais en personne. Il est représenté par le visage d'un homme d'environ 45 ans, moustachu, fixant les gens dans les yeux, dans une expression qui se veut à la fois rassurante et sévère[1].
La propagande veut que Big Brother soit le créateur du parti, ainsi que le héros d'innombrables exploits révolutionnaires.
Ces affirmations finissent par éveiller le doute, puisque le visage apparaissant publiquement est bien trop jeune pour avoir été impliqué dans ces événements, et qu'il ne vieillit pas.
Finalement, les clés sur l'existence de Big Brother sont données dans les scènes d'« éducation » de Winston. Big Brother lui est présenté comme immortel tant que le parti est au pouvoir. À la question "existe-t-il ?", la réponse est oui. La question "a-t-il un corps ?" est récusée comme n'ayant pas d'importance pour déterminer s'il existe. "Existe-t-il comme j'existe ?" entraîne la réponse "vous n'existez pas". Finalement il devient évident pour le lecteur que Big Brother est une icône de propagande qui n'existe pas en tant qu'être humain, mais l'autorité qu'a le Parti pour décider de ce qui est vrai ou faux doit l'emporter sur les recherches d'incohérence (c'est le 2+2=5) et sur la confrontation aux faits matériels (c'est la doublepensée). Il est donc essentiel pour un habitant de cet univers d'accepter l'existence de Big Brother. Ce qu'on oublie souvent en parlant de Big Brother (celui d'Orwell) c'est que sa principale activité ce n'est pas de surveiller mais de réécrire l'histoire en permanence selon les besoins du moment, c'est d'ailleurs l'activité professionnelle du personnage principal du roman.
Le livre de