Bigraphie de celine
Louis-Ferdinand Céline est né le 27 mai 1894 à Courbevoie, département de la Seine, au 11, rampe du Pont-de-Neuilly (aujourd'hui chaussée du Président-Paul-Doumer), ainsi qu'il le répète avec insistance dans D'un château l'autre. Il est le fils de Fernand Destouches (Le Havre 1865 - Paris 1932), issu du côté paternel d'une famille de petits commerçants et d'enseignant d'origine normande installés au Havre[2] et bretonne du côté maternel, et de Marguerite Guillou (Paris 1868 - Paris 1945), issue d'une famille bretonne venue s'installer en région parisienne pour travailler comme artisans et de petits commerçants[3]. Ses parents déménagent et s'installent à Paris passage Choiseul dans le quartier de l'Opéra où Céline passe toute son enfance dans ce qu'il appelle sa « cloche à gaz » en référence à l'éclairage de la galerie par la multitude de becs à gaz au début du XXe siècle. Son père est employé d'assurances et « correspondancier » selon les propres mots de l'écrivain et avait des prétentions nobiliaires (parenté revendiquée plus tard par son fils avec le chevalier Destouches, immortalisé par Jules Barbey d'Aurevilly), et sa mère est commerçante en dentelles dans une petite boutique du passage Choiseul. Il reçoit une instruction assez sommaire, malgré deux séjours linguistiques en Allemagne et en Angleterre. Il occupe de petits emplois durant son adolescence, notamment dans des bijouteries, et s'engage dans l'armée française en 1912 à 18 ans par devancement d'appel.
Première Guerre mondiale et Afrique[modifier]
Il rejoint le 12e régiment de cuirassiers à Rambouillet. Il utilisera ses souvenirs d'enfance dans Mort à crédit et ses souvenirs d'incorporation dans Casse-pipe (1949). Il est promu maréchal des logis le 5 mai 1914 quelques semaines avant son vingtième anniversaire.
Trois mois plus tard, son régiment participe aux premiers combats de la Première Guerre mondiale en Flandre-Occidentale.