bilan personnel
Des avantages absolus aux avantages comparatifs.
Adam Smith explique l’échange entre les pays par les différences des coûts de production (théorie des avantages absolus). Ces différences sont appréciées en comparant les coûts absolus : un pays importe un bien si sa production nationale est plus coûteuse que son importation.
C’est une application de l’analyse des effets de la division du travail au commerce international.
Mais cette présentation entretient une confusion entre deux concepts qui ne sont pas encore précisés, la compétitivité et la spécialisation. Un pays peut bénéficier d’un avantage absolu, c’est-à-dire être plus compétitif, sans que cela commande forcément la spécialisation, c’est-à-dire l’affectation des ressources productives à une activité particulière. En d’autres termes, et c’est la contribution de David
Ricardo, un pays qui n’est pas compétitif peut quand même se spécialiser.
David Ricardo, montre qu’un pays produisant avec des coûts absolus plus élevés qu’un autre peut néanmoins participer aux échanges. Ce qui est important, ce sont les coûts relatifs (théorie des avantages comparatifs) enregistrés dans la production d’un bien par rapport à un autre.
Dans chaque pays les productivités (ou les coûts de production) sont différentes d’une activité à l’autre. Il faut donc comparer ces productivités (ou ces coûts) deux à deux. D’un pays à l’autre ces comparaisons ne donnent pas le même résultat, l’écart de productivité (ou de coût) entre deux activités est plus ou moins grand.
Ces deux niveaux successifs de comparaison permettent de prévoir la spécialisation. Dans l’exemple pris par Ricardo, le Portugal dispose relativement à l’Angleterre, d’un avantage absolu pour les deux produits retenus, le vin et le drap. Mais l’avantage du Portugal est plus grand pour le vin que pour le drap. Le Portugal va donc se spécialiser dans la production du vin et laisser l’Angleterre produire le drap. Les différences de