Biocarburants
Les « carburants verts » font bonne route
S'ils ne pourront jamais complètement remplacer les carburants fossiles, les biocarburants représentent une alternative écologique séduisante.
Rouler au vert
Mettre dans son scooter du carburant à base de betterave ou de colza pour réduire la pollution, l'idée est plutôt attrayante, surtout face à la montée en flèche du prix du pétrole. Et c'est très probablement quelque chose que vous avez déjà fait… sans le savoir. Car en France, comme dans de nombreux pays, ces carburants verts, que l'on appelle des biocarburants, sont déjà dans les stations-service. Attention, n'imaginez pas que les pompes à essence sont remplies d'alcool de betterave ou d'huile de colza brut. Il s'agit plutôt d'un savant mélange entre « carburants verts » (entre 1 et 5 %) et carburants fossiles classiques 1. Des proportions qui devraient progressivement augmenter en faveur des biocarburants puisqu'une directive européenne impose un taux d'incorporation de 5,75 % d'ici à 2010.
Un peu d'huile ou de sucre
Mais comment peut-on obtenir du carburant à partir de plantes ? Suffit-il de broyer n'importe quel végétal pour en extraire le jus et faire rouler sa voiture ? Pas exactement. En fait, deux types de plantes intéressent les fabricants de biocarburants : les « plantes à huile » (colza, tournesol…) et les « plantes à sucre » (betterave, canne à sucre, blé…). En France, c'est la betterave et le colza qui sont les plus sollicités. Après avoir été extraite de la plante, l'huile de colza est transformée en EMHV (Ester méthylique d'huile végétale), pour être mélangé au gazole. Le sucre de betterave sert, quant à lui, à produire du bioéthanol. Le bioéthanol peut être directement mélangé à l'essence ou, plus fréquemment, transformé en ETBE (Éthyl tertiobuthyl éther) avant d'être incorporé à l'essence. L'EMHV et l'ETBE sont les deux biocarburants les plus répandus en France et en Europe.
L'EMHV, UN DÉRIVÉ D'HUILE DE COLZA. Une