Biographie-alain fournier
Henri-Alban Fournier est né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d'Angillon dans le Cher. Il passe son enfance en Sologne et dans le Bas-Berry, à Épineuil-le-Fleuriel, où ses parents sont instituteurs. Il part à Brest préparer le concours d'entrée à l'École navale, mais il y renonce bientôt, revient à Bourges et poursuit des études littéraires au lycée Lakanal, à Sceaux, près de Paris, où il prépare sans succès le concours d'entrée à l'École normale supérieure. C'est au lycée Lakanal qu'il rencontre Jacques Rivière avec lequel il se lie d'une amitié profonde. Rivière épousera sa jeune sœur, Isabelle, en 1909.
Pour faire son service militaire en 1908-1909 au 88ème Régiment d'Infanterie à Mirande (Gers), il interrompt ses études en 1907 et ne les reprend pas. Il publie quelques textes, poèmes, essais, contes, réunis par la suite dans un recueil intitulé Miracles. Mais surtout il élabore lentement, douloureusement, l'œuvre qui le rendra célèbre : le 1er juin 1905, jour de l'Ascension, sur les marches du Grand Palais, Alain-Fournier a croisé Yvonne de Quiévrecourt ; c'est le premier grand amour de sa vie. En fait, cette brève rencontre n'a aucune suite concrète puisqu'il ne la retrouve que huit ans plus tard, mariée et mère de deux enfants mais de toute évidence, il s'en inspire pour composer le personnage d'Yvonne de Galais dans son roman, Le Grand Meaulnes paru en 1913.
En 1957, Pauline Benda — connue au théâtre sous le nom de Madame Simone— révèle la liaison qu'elle a eue avec l'écrivain lorsque celui-ci était secrétaire de son mari Claude Casimir-Perier[3]. Elle l'avait fréquemment reçu en sa propriété de Trie-la-Ville, où elle avait créé un petit cercle littéraire où l'on pouvait croiser son ami Charles Peguy, qui les avait présentés, ou Jean Cocteau. Leur correspondance a été publiée en 1992. Après la mort d'Alain-Fournier, Madame Simone refit sa vie avec le poète cognaçais François Porché, mais la famille d'Alain-Fournier lui reprocha de ne pas