Biographie Baudelaire
Entretemps, Baudelaire s'était épris de Mme Sabatier qui lui inspira plusieurs poèmes des Limbes, les futures «Fleurs du mal». Le livre fut imprimé en 1857. «Les Fleurs du Mal» furent jugées «obscènes» par la justice et leur auteur condamné à 300 francs d'amende.
Pauvre et fatigué, Baudelaire devait encore écrire «Les Paradis artificiels», «Richard Wagner et Tannhäuser», «L'œuvre et la Vie d'Eugène Delacroix» et surtout les poèmes en prose du «Spleen de Paris». Ses vers, toujours admirables, sont comptés parmi les plus beaux de la langue française; ils ont la facture impeccable et sonore des Parnassiens, mais ils vibrent d'émotion romantique, tout en ouvrant «les forêts de symboles» et de correspondances qu'affectionnent les Symbolistes.
V. Bilan, influence et héritage
La pauvreté et les excès prédisposaient Baudelaire à une maladie, qui se déclare vers 1850. A partir de 1857, pour soulager ses violents maux de tête, Baudelaire utilise l’opium. Son "rhumatisme à la tête" ne le quitte plus à partir de 1860, et en 1866, alors qu’il est en Belgique, une crise plus grave le laisse. Il meurt le 31 août 1867 après une longue agonie. La propriété de ses œuvres complètes sera vendue pour une somme dérisoire, et sur son compte restait encore des sommes de l’héritage de son père.