Biographie de Charles Baudelaire
Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité[3]. Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible (À une passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares[4]). Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme.
Principaux ouvrages
Salon de 1845 (1845) ;
Salon de 1846 (1846), illustré par Raymond Pelez ;
La Fanfarlo (1847), nouvelle ;
Du vin et du haschisch (1851) ;
Fusées (1851), journal intime ;
L'Art romantique (1852) ;
Morale du joujou (1853, réécrit en 1869) ;
Exposition universelle (1855) ;
Les Fleurs du mal (1857) ;
Le Poème du haschisch (1858) ;
Salon de 1859 (1859) ;
Les Paradis artificiels (1860) ;
La Chevelure (1861) ;
Réflexions sur quelques-uns de mes contemporains (1861) ;
Richard Wagner et Tannhäuser à Paris (1861) ;
Petits poèmes en prose ou Le Spleen de Paris (1869), poème en