Biographie de michel de montaigne
Son arrière grand-père, Ramon Eyquem, fait l'acquisition en 1477 de la petite seigneurie périgourdine de Montaigne, arrière-fief de la baronnie de Montravel, composée de terres nobles et d’un modeste manoir. Cette acquisition est la première étape de l’accession à la noblesse, une famille roturière pouvant obtenir l’anoblissement au bout de deux générations à condition de « vivre noblement » (pas d’activité commerçante ou de travail manuel, participation aux assemblées de la noblesse, aller à la guerre) et de payer de lourdes charges (droits de francs fiefs, service du ban et de l’arrière-ban).
Si son grand-père, Grimon Eyquem, reste marchand et continue à faire prospérer la maison de commerce de Bordeaux, son père, Pierre Eyquem, le premier de la famille à naître au château de Montaigne (1495), rompt avec le commerce et embrasse la carrière des armes. Il participe aux campagnes d'Italie. En 1519, « noble homme, Pierre Eyquem, seigneur de Montaigne, écuyer », rend hommage à l’archevêque de Bordeaux, suzerain de la baronnie de Montravel. Sa roture est définitivement éteinte.
En 1529, il épouse Antoinette de Louppes de Villeneuve (ou Lopez de Villanueva), fille et nièce de marchands toulousain et bordelais enrichis dans le commerce du pastel, d'origine espagnole, descendants ou non de juifs convertis (le problème a fait l'objet de vives controverses et n'est pas résolu de façon définitive) mais parfaitement intégrés dans un cadre social français et chrétien. Les Louppes de Villeneuve jouissent d'une fortune identique à celle des Eyquem, mais sont en retard sur eux d'une génération dans l'accession à la noblesse (ils abandonneront le nom de Louppes - pour celui de Villeneuve- comme Montaigne celui d'Eyquem). Les deux premiers enfants du couple meurent en bas âge ; Michel est le premier qui survit. Il sera l'aîné de sept frères et sœurs.
Pierre Eyquem, excellent gestionnaire de