Biographie de robert desnos
Son père est banquier et il passe toute son enfance dans le quartier Saint-Martin à Paris. Le cœur populaire de Paris, son imagerie naïve et toute la culture populaire traverseront toute son œuvre. Les yeux bleus mais globuleux derrière des hublots avec un air farceur, mauvais élève mais attiré par la littérature, il publie ses premiers poèmes dans Le Trait d’union, une revue d'avant-garde (notamment Le Fard des Argonautes, en alexandrins soigneusement rimés). Il fait la connaissance de Benjamin Péret, puis ce sera la rencontre avec Breton et la participation aux mouvements Dada et surréaliste. Le 25 septembre 1922, il commence des expériences d’écriture automatique, notamment sous hypnose, dans lesquelles il excelle et qui lui vaudront cet éloge de Breton : « Le surréalisme est à l'ordre du jour et Desnos est son prophète. »
Parallèlement, il poursuit des amours impossibles avec la chanteuse et comédienne Yvonne George, toujours entourée d’une foule d’idolâtres. Pour la rejoindre, il s’initie à l’opium. Pour elle, il écrira les poèmes À la mystérieuse. C’est aussi l'époque où il écrit La Liberté ou l’Amour !, ouvrage qui sera condamné pour obscénité par le tribunal de la Seine.
En 1926, il compose The Night of Loveless Nights (La Nuit des nuits sans amour), un poème lyrique et déchiré sur la solitude, curieusement écrit, comme Le Fard des Argonautes, en quatrains tout à fait classiques, beaucoup plus proches de Baudelaire que de Breton.
À partir de 1927, il s'éloigne du mouvement surréaliste (refusant le rapprochement avec le communisme), jusqu'à une rupture définitive en 1929, quand il participe au pamphlet Un Cadavre écrit contre Breton.[1]
En 1936, il s’efforce d’écrire un poème par jour pendant un an (certains d’entre eux ont été réunis dans État de veille). Il compose également, mais sans les