Biographie de rémi bénali
Le photographe s'installe à New York en 1994. Il élargit son spectre en couvrant l'actualité outre-atlantique et collabore avec les magazines américains Time, Life et Newsweek. Une photographie en noir et blanc de la brebis clonée Dolly qui s'observe double dans un miroir, réalisée avec son confrère Stephen Ferry pour le magazine LIFE, sera présentée par la chaîne de télévision Arte et une trentaine de chaînes internationales comme l'une des 100 photographies du XXe siècle - un documentaire de Marie-Monique Robin.
En 1998, Rémi Bénali réintègre le siège parisien de Gamma. Son exil aux Etats-Unis l'éclairera sur les fondements de son expression photographique. D'origines multiples, ce "fils de la globalisation" comme il se définit lui-même, s'attache naturellement à chercher des racines dissoutes ou absentes, figeant les traces du passé comme autant de repères. L'auteur collabore avec l'UNESCO en s'inquiétant des sites culturels en péril et organise parfois une logistique d'expédition pour réaliser ses images de peuples éloignés. Il naviguera en zodiac le fleuve Omo d'Éthiopie pour rencontrer ses tribus isolées, descendra le fleuve Niger sur 1 000 kilomètres, se rendra dans l'Arctique et au Tibet, longera les côtes du Sahara Occidental en méharée ou s'enfoncera à pieds dans la jungle de Sumatra. Le photographe débute une relation avec la prestigieuse National Geographic Society. Il quitte Gamma en 2002, refusant le salariat et la cession des archives