Rimbaud (1854-1891)

Jean Nicolas Arthur Rimbaud est un poète français du XIXème siècle.
Arthur Rimbaud était un très bon élève, il avait 2 ans d’avance à l’école, écrivait en français comme en latin et collectionnait les prix d’excellence. Mais, comme cet extrait de son poème Les Poètes de sept ans le laisse imaginer, il bout intérieurement :
« Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits,
Semblaient prouver en lui d'âpres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs aux tentures moisies,
En passant il tirait la langue, les deux poings
À l'aine, et dans ses yeux fermés voyait des points. »
Il écrit ses premiers poèmes à quinze ans et se lie d’amitié avec son professeur Isembart. Il imite alors les grands, tout d’abord avec des pastiches de l’antiquité puis des poètes de son temps. En 1870, à 16 ans il tente de se faire publier dans le « Parnassien contemporain » mais se voit refusé.
Après de nombreuses fugues à Douai (recueil de Douai), Charleroi (Le cabaret-vert, 5h du soir), Paris (Les Effarés), Bruxelles, etc. son écriture se transforme progressivement. Rimbaud se révolte contre la violence, la guerre (Commune, guerre contre la Prusse), la société. Il cherche un nouveau monde à travers la poésie. Rimbaud en vient à critiquer fortement la poésie des romantiques et des Parnassiens, il rejette la poésie classique et dans sa lettre à Izambard du 13 mai 1871, il affirme son rejet de la « poésie subjective » (« Je est un autre »). C'est également dans la lettre dite « du Voyant », adressée le 15 mai à Paul Demeny, qu'il exprime sa différence en exposant sa propre quête de la poésie : il veut se faire « voyant », par un « long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens ». Il veut atteindre par la poésie une vie plus vivante, c’est à la fois une quête de l’ailleurs mais aussi du sublime, de la liberté et de la vérité.
Suite à l’appel de Verlaine à Pari il abandonne ses études vers 17 ans « Venez chère