Biographie d'hervé bazin en rapport avec "vipère au poing"
En 1917, ses parents partent pour la Chine, le laissant aux soins de sa grand-mère. Précisément comme Jean Rézeau, héros de son roman. Au retour de ses parents, il s'oppose violemment à sa mère, ne supportant pas son autorité. Il fugue alors à plusieurs reprises. Il fera d'ailleurs de la lutte contre l'autorité maternelle la toile de fond de son roman.
Son parcours scolaire est chaotique. Il refuse de se soumettre à la volonté parentale concernant ses études et s'enfuit à Paris. C'est là que Jean va demander l'arbitrage de son grand-père suite à un différend avec sa mère. Il est alors victime d'un grave accident de la route, l'obligeant à séjourner longuement dans une maison de santé. Ce n'est pas sans rappeler la maladie de « Folcoche », mère de Jean Rézeau, forcée de se soigner loin de la famille qu'elle déteste.
Il prend très tôt son indépendance. Il rompt tout lien avec sa famille. Il exerce alors une multitude de petits boulots, aussi divers que mal payés. Ce n'est pas sans rappeler le parcours de « Brasse-Bouillon », dont le dur apprentissage de l'indépendance est relaté dans « La mort du petit cheval », qui constitue la suite de « Vipère au poing ».
En 1948, il publie « Vipère au poing ». Le roman s'attache à décrire l'enfance et l'adolescence de Jean Rézeau et les rapports conflictuels entretenus avec sa mère tyrannique. Il a sans aucun doute été inspiré par sa propre histoire. Différents éléments tendent à étayer cette thèse : Jean (le vrai prénom de Bazin est Jean-Pierre) a deux frères, dont l'aîné se prénomme Ferdinand. Paule et Jacques sont les prénoms de ses parents. Il en va exactement de même pour Hervé Bazin, dont le père est, tout comme celui de Jean, juge et entomologiste. Dès sa parution,