Marcus Tullius Cicero, dit Cicéron (surnom qui, d’après Plutarque, lui viendrait de ce qu’un membre de sa famille aurait eu une verrue sur le nez rappelant un pois chiche), serait né en 106 et mort en mort en 43 avant J.-C. Aujourd’hui, il s’agit d’une des rares sources écrites sur l’Antiquité. Grand orateur, il a fait publier ses discours travaillés, ce qui nous a permis d’en retrouver la trace. Et cette plume, intelligente dans sa pensée et raffinée dans sa rhétorique, Cicéron l’a mise au service …afficher plus de contenu…

En ce sens, il est fortement influencé par les écris platoniciens (comme il nous est donné de voir dans De la vieille, qui traite de ce sujet par la voix de Caton l’Ancien (85 ans)) et le stoïcisme (les discussions de Tusculum, qui prônent la supériorité de la sagesse sur la recherche de richesses et de passions). Ce qu’il apporte notamment dans ce domaine, c’est son choix contesté de philosopher en latin. Étant bilingue, il aurait pu choisir d’écrire en grec, comme les lettrés en général le parlent, mais il prend le parti de rédiger ses réflexions en latin, allant jusqu’à créer des néologismes (ex : assentiment). Cela n’en change pas moins l’influence grecs sur ses écrits. En effet, en tant qu’orateur hors-pair, il faut bien préciser que Cicéron reprend les procédés littéraires déjà inventés …afficher plus de contenu…

Une scène politique perturbée notamment par l’entrée en scène d’un homme tel que César, puis son assassinat, et la discorde de triumvirat qui en suit. Pendant cette période, Octave, future Auguste, s’est attaché son soutien. Et si Cicéron célèbre la mort du tyran et critique Marc Antoine dans ses discours (notamment les Philippiques, avec 14 Orationes Antonianae), et finit par en mourir, il a au moins le temps de dessiner l’esquisse d’une idéologie au futur Auguste. Ainsi, dans le deuxième Philippique, il écrit : « Je ne forme plus que ces deux vœux : l’un, c’est qu’en mourant, je laisse le peuple romain vivant en liberté – ce serait pour moi le plus beau cadeau des dieux immortels ; l’autre, c’est que chacun ait le sort qu’il mérite pour ses services