Bismark
Le nom de Bismarck est très souvent attaché à l'unité allemande. En effet son importance dans la formation de cette unité est fondamentale. La première unification allemande intervient après l’apparition d’un sentiment national en réaction aux invasions napoléoniennes.Ce sentiment national allemand s'est construit autour de trois éléments : la religion, avec l'influence grandissante des élites protestantes, la reconnaissance d'une langue allemande, le Hochdeutsch, et la Révolution française qui vit naître les termes de nation et de patriotisme. Dans une Allemagne longtemps morcelée, le sentiment national va prendre corps tout au long du XIXe siècle, jusqu'à ce que la Prusse de Bismarck en devienne l'élément moteur.
S'il est un homme à qui l'on peut sans conteste appliquer l'expression allemande Menschen, die die Geschichte machen, « les hommes qui font l'histoire », c'est bien le prince de Bismarck qui est un homme politique qui fit des études de droit et d'agriculture. Son lien avec l'unité allemande commenca lorsqu'il s'engage à imposer la réforme militaire. Sa forte personnalité a marqué profondément l'histoire de son temps, qu'il s'agisse de l'Allemagne ou de l'Europe tout entière.Politicien conservateur, Otto von Bismarck est convaincu de l’intérêt d’unifier l’Allemagne. Pourtant, pour lui, il s’agit d’agrandir la puissance la Prusse et non pas de servir la nation, dont il se soucie fort peu. En 1863, il est nommé Premier ministre de Prusse par le roi Guillaume Ier, avec lequel il entretiendra une relation de confiance et de complicité. Il procède alors à l’œuvre d’unification, par le biais notamment de trois guerres, qu’il était sûr à l’avance de gagner : celle des Duchés et les guerres austro-prussienne et franco-prussienne. Ces conflits créent des ennemis extérieurs communs, renforçant l’identité commune allemande et incitant les princes à se rallier au projet prussien. Bismarck fut le principal artisan de la destruction de la Confédération