Bistouri
Les vestiges les plus anciens des écrits rédigés sur la peine de mort proviennent de Mésopotamie. Ainsi, le Code d’Hammourabi (du nom du roi éponyme, aux environs de 1750 av. J.-C.) est le plus vieux texte de lois, complet, qui nous soit parvenu. Il s’agit d’une œuvre babylonienne non religieuse, mais d’inspiration divine, et considérée comme préjuridique. Il énonce très concrètement 282 arrêts de justice. Au sein du corpus des différentes règles de la vie économique, privée et familiale, les peines sont portées suivant les délits et crimes commis. La loi du talion est la base de l’échelle de ces peines : qui porte préjudice, en doit réparation à proportion de celui-ci. Qui commet un crime doit mourir.
Pour exemple, aux articles 142-143 : « Si une femme a pris son mari en aversion et a dit ” tu ne m’étreindras plus ”, une enquête sera menée à son sujet dans l’assemblée du quartier. Alors si elle… n’a pas commis de faute, que son mari est coureur et la discrédite, cette femme n’est pas coupable ; elle reprendra sa dot et retournera à la maison de son père. Si elle est coureuse et brise son foyer, discrédite son mari, cette femme, on la jettera à l’eau[4] ».
- La pensée grecque, origine de la pensée européenne
Protagoras, Diodote, Platon, Aristote : les philosophes et le thème de la sanction capitale.
Le châtiment suprême : un indispensable dernier recours.
Le jugement d’Oreste : il tue sa mère Clytemnestre (elle-même meurtrière