l Figaro : il est le personnage principal de la pièce (présent dans 49 scènes). Il est clairement intelligent et a le don de la répartie. Son insolence n’a d’équivalent que celle de Beaumarchais. On reconnaît nombre des défauts et des qualités de l’auteur dans le personnage de Figaro. Il est attiré par l’argent et, tout en critiquant la noblesse, aimerait bien faire partie de l’élite. A la fin de la pièce, quand tout entrera dans l’ordre, il oubliera vite ses revendications sociales et politiques. Jusqu’à l’acte IV, il se montre gai et ouvert, plein d’entrain et vif. Lorsqu’il pense que Suzanne l’a trompé, il devient sombre et en veut à la terre entière. Il est déçu et choqué, notamment envers le comte qu’il a tant aidé dans le Barbier de Séville (sans son intervention, le comte n’aurait sans doute pas épousé la comtesse). Il entre alors en rivalité avec le comte. Cette rivalité est sociale et amoureuse. Au travers du comte, libertin et ingrat, il en veut à toute la noblesse (acte V). Parmi ses qualités, il faut noter sa joie de vivre et ses impertinences qui le rendent sympathique. Le comique de la pièce repose en grande partie sur ses épaules. Cependant, son caractère le pousse à prendre des risques inconsidérés : il promet d’épouser Marceline s’il ne peut lui rembourser de l’argent prêté ; il envoie un billet au comte sans informer la comtesse...Il se met lui-même dans l’embarras et il a parfois du mal à s’en sortir. C’est pourquoi la comtesse décide de l’écarter de son plan. Elle va se venger du comte, mais n’en dit rien à Figaro qu’elle juge bien trop imprudent.
Il est le jeune plein d’espoir qui cherche à se marier par amour avec une femme qui le désire. L’amour que l’on attend pour toute une vie. Il représente l’espérance d’une génération qui va tout droit vers la remise en question des convenances du passé.