Lorsque vous êtes croate, et que vous mesurez 1m94 tout vous conduit à pratiquer dans la patrie du regretté Drazen Petrovic, le sport roi, le basket.

Mais voilà, quand votre père est recordman national de décathlon, vous prénommant Blanka en hommage à la ville (Casablanca) dans laquelle il participa aux jeux méditerranéens pendant votre naissance (1983); il est dur d’échapper à son destin. Il était dit que Blanka Vlasic devait devenir l’une des stars de l’athletisme mondial, et eut égard à ses qualités ce serait en saut en hauteur.

Très précoce (double championne du monde junior en 2000 et 2002 avec des sauts à 1m91 et 1m96) et très grande Blanka a tôt fait d’apparaître comme la nouvelle terreur des sautoirs, et à terme la nouvelle Kostadina, dont elle a été une fervente admiratrice.

Mais dans les diciplines très techniques de l’athlétisme, le potentiel n’est pas tout: le sens tactique (savoir gérer ses impasses, et ses sauts, ne pas s’épuiser en début de concours quand on joue la gagne), et la pression de l’évènement joue presque autant que les qualités intrinsèques.

Ceci explique pourquoi la jeune championne, même si elle possède la plus grande taille du plateau mondial, a du mal à s’imposer face à ses concurrentes expérimentées au plus au niveau. Ainsi avec un record personnel supérieur à 2m (ce qui est déjà un niveau exceptionnel) elle termine à des décevantes 7eme place aux mondiaux de Paris (2003) et 11eme place aux JO d’Athène en 2004 (alors qu’elle avait battu son record personnel quelques mois avant).

Il est clair que l’approche mentale de l’évènement, son statut de vedette nationale en Croatie qui attend beaucoup de chacune de ses sorties ne lui ont pas permis de remporter ses premiers titres planétaires en sénior. L’année suivante sera perturbée par des blessures.

2006, la confirmation.
Toujours entrainées par son père, Blanka, obtient enfin des résultats de classe mondiale en 2006. Vice championne du monde en salle derrière la