Bombardement de bouaké
Le coup de fil Gbagbo-Chirac qui a tout déclenché
Ce que dit un rapport confidentiel de l`ONUCIHuit(08) ans après la tentative de reconquête du Nord de la Côte d`Ivoire par les Forces de défense et de sécurité (FDS) sur instruction de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, le journal français ``Mariane`` revient sur cet événement qui a cassé les liens entre le régime de la réfondation et l`Elysée. Le journal livre quelques révélations sur cette opération baptisée `` Dignité ``.Le 6 novembre 2004, deux avions Sukhoï 25 appartenant aux forces armées ivoiriennes (FANCI) et pilotés par des mercenaires biélorusses bombardent le camp militaire français du lycée Descartes à Bouaké causant la mort de neuf soldats français et d’un civil américain. Trente-huit soldats français seront également blessés au cours de cette attaque. À Paris, on accuse immédiatement le chef de l’Etat ivoirien, Laurent Gbagbo, d’être à l’origine de cet acte criminel. Une décision du président Jacques Chirac est aussitôt transmise par Michèle Alliot-Marie au chef d’état-major des armées, le général Henri Bentegeat, l’autorisant à détruire l’aviation ivoirienne. Peu après, deux MI 24 et deux Sukhoï 25 sont rendus inopérants. Tout laisse croire à cet instant que la riposte française est légitime. Simplement, un problème se pose. Au lieu de rechercher les auteurs de l’attaque contre les soldats français afin de les mettre à la disposition de la justice, les autorités françaises les laissent s’enfuir vers le Togo puis hors d’Afrique. Dans la période qui précède le bombardement, la Côte d’Ivoire est coupée en deux. Toute la partie nord du pays se trouve sous le contrôle des forces rebelles. Le Sud, incluant Abidjan, est la seule zone placée sous l’autorité des forces gouvernementales. Entre les deux, il y a ce qu’on qualifie de « zone de confiance », placée sous le