Le sujet nous invite à nous interroger sur la valeur de la technique. En effet, le progrès technique fait la fierté de nos sociétés. Dans une certaine mesure, cela nous rassure de croire que le réel n'est qu'un ensemble de forces maîtrisables. De plus, il est vrai que l'on ne peut nier les bienfaits dont elle est à l'origine ainsi que la capacité de puissance, de maîtrise du monde, qu’elle a donné à l’homme, comme l’évoquait déjà en son temps, le mythe de Prométhée. Cependant, il semblerait que l'on ne voit que les gains que nous apporte ce développement. La technique pourtant paraît devenir de plus en plus menaçante ; les déforestations nécessaires à l'implantation d'usines ne sont-elles pas un exemple de risques d'autodestruction de l'homme ? Peut-être faudrait-il alors mesurer les pertes qu'apporte ce type de travail (dévastation de la nature) pour en estimer sa juste valeur ? Toutefois, le sujet pose le problème plus global de l'estimation d'une civilisation. Peut-on suggérer qu'une civilisation est inférieure à une autre sous prétexte qu'elle ne présente pas d'essor spectaculaire au niveau technologique, et surtout, qu'elle n'ait pas l'air de s' en préoccuper ? Alors, le développement de la technique est-il le moyen, pour une civilisation, d'être estimable ou au contraire, l'obstacle qui l'empêche de l'être ? Il est indéniable que toutes les civilisation poursuivent le même but : donner aux hommes le plus de bonheur possible. Ainsi, au départ, si une civilisation a développé sa technique, c'était dans le but que les machines remplacent l'homme dans ses travaux pénibles et fatigants. Cependant les sociétés modernes se sont lancées dans une course au rendement (qui permet de gagner du temps) et dans une compétition (on veut être le premier à aller sur la lune). Ces civilisations là gagnent, grâce à ce progrès, de plus en plus d'argent, ce qui leur permet de mettre au point de nouveaux appareils à l'origine de certaines connaissances (le microscope par exemple,