Le vendredi 28 février, Boris Nemtsov est assassiné en pleine rue alors qu’il rentrait chez lui. L’homme politique russe, démocrate, ancien ministre, opposant au Kremlin et au régime actuel de Poutine, a en effet été tué par 4 balles dans le dos. Immédiatement, les enquêteurs russes parlent d’un crime « minutieusement planifié » tandis que Poutine promet que les auteurs de cet assassinat « lâche et cynique » recevront le « châtiment qu’ils méritent ». Toutefois, ce n’est pas la façon dont cet assassinat a été effectué qui importe mais bel et bien la raison. Et c’est là qu’on rencontre un certain flou.

En effet, après avoir été ministre de l’énergie sous Boris Eltsine en 1997, il est resté dans la vie politique pour s’élever en permanence contre le pouvoir en place. Cette opposition s’est vraiment renforcée après les élections législatives de 2007, au cours desquelles son parti ne recueille que 0,97% des voix malgré sa popularité élevée. Il qualifie alors ces élections de profondément malhonnêtes. Déjà en 2009, il avait reçu de l’ammoniac en pleine figure dans la rue pour s’être élevé contre les JO de Sochi, et donc contre Poutine, jugeant que la ville n’était pas prête à accueillir un tel événement aussi bien sur le plan économique, qu’écologique. Plus récemment, il avait prit parti dans la guerre en Ukraine, en affirmant que l’annexion de la Crimée était totalement illégale. On peut donc supposer que son assassinat soit en relation avec ses positions politiques, étant donné qu’il était ouvertement opposé à Poutine, mais étrangement les enquêteurs ont immédiatement rejeté cette idée.

A la place de cette hypothèse, d’autres scénarios sont proposés. Il pourrait s’agir de radicaux russes, mécontents du fait que Nemstov dénonçait l’ingérence Russe dans la crise ukrainienne. Ou encore la piste islamiste étant donné que Nemstov avait déjà reçu des menaces quelques semaines auparavant, après avoir apporté son soutient à Charlie Hebdo. Enfin, sa vie personnelle est