Botticelli
Peintre du nu féminin et d’allégories mythologiques (La Calomnie d’Apelle, 1495), Botticelli est en réalité surtout un peintre de madones (*représentations de la Vierge) et de scènes religieuses, et un portraitiste d’une grande virtuosité. Sa renommée actuelle cependant repose sur une série de tableaux mythologiques.
La naissance d'un artiste mythique
Alessandro di Mariano di Vanni Filipepi, dit « Botticelli », était l'apprenti du moine et peintre le plus réputé de Florence, Filippo Lippi. Il subit son influence et lui emprunte le fin tracé des lignes et la richesse décorative. De son premier métier d’orfèvre (*celui qui fabrique et qui vend des objets d'or ou d'argent), il gardera dans toute son œuvre le souci du détail et de la ligne décorative. Botticelli travaillait alors à l'atelier de Verrochio où il côtoie son rival Léonard de Vinci.
Un peintre reconnu dans les plus hautes sphères de la société toscane
Botticelli fréquente le cercle de la famille Médicis, qui lui offre protection et lui garantit de nombreuses commandes, comme l'Adoration des mages (1475).
A l’âge de 25 ans, il dirige déjà son propre atelier et reçoit ses premières commandes importantes. Rapidement, la célébrité du peintre dépasse les limites de sa ville : en 1481, Botticelli est appelé à Rome par le pape Sixte IV pour décorer les murs de la chapelle Sixtine, aidé de trois autres grands peintres. On peut encore admirer ces panneaux à côté des fresques monumentales de Michel-Ange, postérieures de trois décennies. Son talent vaut au jeune Botticelli de fréquenter les meilleures familles de la cité, non seulement les Médicis mais aussi les Vespucci dont un représentant, Amerigo, donna son prénom à un continent. Le puissant Laurent le Magnifique lui accorde sa protection. Le peintre fréquente par ailleurs les plus grands esprits de l'humanisme, tels Pic de la Mirandole ou Marsile Ficin, traducteur de Platon. La reconnaissance de Botticelli est alors