La Birmanie est un des pays où la Bouddhisme est le plus pratiqué au monde : divers chiffres illustrent cette réalité, mais le consensus général est qu’autour de 90% de la population est de confession bouddhiste. Ainsi, bien que cette religion soit enracinée dans ce pays depuis plus de 1 500 ans, son influence n’a probablement jamais été aussi déterminante que lors de l’époque coloniale. En effet, à cette époque, la Birmanie était sujette à un régime colonial strict sous l’occupation indirecte de la Grande-Bretagne, victorieuse de plusieurs conflits anglo-birmans s’étant produits vers la fin du 19e siècle; cependant, la Birmanie comme telle n’était pas une colonie britannique, elle était rattachée à l’Inde, qui elle, en était une. Une certaine proportion de la population se mit ainsi à développer une pensée nationaliste, afin de se libérer du colonialisme étranger, et c’est notamment par l’entremise du Bouddhisme que la population parvint à se rallier de manière efficace. Le Bouddhisme aura donc eu un impact général important en Birmanie, notamment par son effet rassembleur et par l’émergence d’associations à caractère nationaliste qui reposent essentiellement sur le Bouddhisme. Cependant, il faudra également mentionner que depuis ces phénomènes, le Bouddhisme se verra si profondément ancré dans la politique birmane que le pays en restera à un statu quo, lui offrant peu de flexibilité quant au développement économique et social du pays. Tout d’abord, le Bouddhisme sera utile pour les Birmans dans le sens où il aidera le peuple à se solidifier à ses racines et à la tradition dans un contexte où la modernité est imposée par le colonialisme anglais. Étant la religion dominante au pays depuis bien longtemps, le Bouddhisme s’avéra être un moyen de ralliement plus fort que tout autre moyen de ralliement. Des barrières linguistiques empêchaient les différentes ethnies de se rapprocher; c’est donc par la religion – l’autre caractéristique culturelle fondamentale –