C : Eh, mon Dieu ! Mon ami, te voilà bien triste, qu’as-tu?
D : Mon cher ami, demande-moi plutôt ce que je n’ai plus. Une maudite lecture m’a plongé dans une longue et détestable réflexion.
C : Est-ce dû à la lecture du Voyage dans le Futur ?
D : Vous avez tout juste ! N’est-ce pas révoltant ? Ce philosophe vagabond me fait douter sur mes connaissances. Moi, qui avais une confiance aveugle en notre société et en notre bonne et vieille Eglise. J’en viens à en douter.
C : Cela est bien regrettable. Mais en attendant, que pensez de ce voyageur ?
D : Je n’entends rien à cet homme-là. L’étude de mœurs et de cultures différentes ne la mener qu’à sa perte. Je dirai même qu’il est devenu fou à lier. Le fait de voyager dans le temps est complétement absurde.
C : Nullement, pour moi un navigateur est un vagabond qui traverse le temps et l’espace. De ce fait, on peut donc reconsidérer son voyage.
D : Une autre bizarrerie apparente, c’est la contradiction du caractère de l’homme et de son voyage. Ce philosophe a le goût pour des amusements de la société : il aime les femmes, les spectacles, les repas délicats, le goût pour littérature française. Mais, ce qui est le plus étrange, c’est qu’il adopte une posture et un caractère plutôt sobres et dépouiller dans son récit et puis d’un autre côté, si j’en puis juger, je trouve que le récit n’est point une œuvre littéraire.
C : Qu’on savez-vous d’autre ?
D : Autant que j’en puis juger sur une simple lecture, je dirai que cet homme-là a le cran de nous prendre de dessus, nous les Français, les Civilisées ! En faveur de ce futur peuple qui regarde tous les Hommes comme leurs frères !
C : Il ne faut pas un grand art, une éloquence bien recherchée, pour prouver que les Hommes doivent se tolérer les uns les autres. Je vais plus loin : je vous dis et redis ce que dit cet homme-là : il faut regarder tous les hommes comme nos frères.
D : Quoi ! Mon frère le Turc ? Mon frère le Suédois ? Le Chinois ? Le Juif ? Le Sauvage ?
C :