Louna marche lentement, tête baissée, concentrée sur son clavier de téléphone portable. Tout à coup, elle lève la tête.
-« Oh non ! J’ai oublié mes affaires de sport ! » Elle se tourne, prête à courir vers la maison. Mais elle s’arrête sur place, le regarde troublé.
-« Mais où suis-je ? » se demande-t-elle. La rue habituelle n’est plus la même. Les maisons, les buissons et les voitures garées au bord du trottoir ont disparu. Elle fait un tour sur elle-même ; cet environnement familier s’est transformé en un paysage étranger. Autour d’elle se trouve une grande plaine composée de hautes plantes, rose pâle. Le bleu du ciel est d’une couleur éclatante, sans aucun nuage. Le soleil et un vent tiède viennent lui réchauffer les joues. Elle se retrouve au milieu d’une colline, sur un petit chemin pavé.
-« Je dois rêver, se dit-elle. Ce n’est pas si mal. » Elle avance vers le haut de la colline à petits pas, le parfum doux de cette plante inconnue lui est agréable. En s’approchant, Louna aperçoit des habitations, elle accélère alors le pas. Arrivée en haut de la colline, un petit pont rouge se présente devant elle et, en-dessous, coule une rivière fluette. De grands arbres se dressent des deux côtés de ce pont, puis au bout, le petit chemin continue son avancée. Louna emprunte alors ce pont pour rejoindre le village. Le chemin zigzague, tout en ondulant de haut en bas. Cela l’amuse beaucoup. En avançant, elle entend de mieux en mieux un brouhaha, elle accélère ses pas, curieuse de savoir l’origine de ce bruit. Très vite, elle voit une source de lumière au bout du chemin. -« Ah, enfin la sortie ! »
Elle arrive finalement sur une grande avenue. La vue de celle-ci la laisse bouche bée. Sur cette avenue, une foule d’individus se déplace. Ces personnes ne sont pas uniquement des humains, mais également des animaux. Et, plus incroyable encore, des êtres fantastiques : ils ressemblent à des personnages de bande dessinée. Une grande créature avec des oreilles