Cette nouvelle d'une quinzaine de pages écrites par Maupassant représente une peinture très juste, individualiste et égoïste qu'est notre société, et plus exactement, des personnes qui font notre société.
Maupassant a vu juste en décrivant la nature humaine en se servant de cet exemple et selon moi, cette critique serait applicable encore de nos jours. L'auteur nous montre sans se cacher derrière des métaphores ou autres images comment la haute société se sent supérieur et utilise les gens sans aucune gratitude ne retour et fait preuve d'un hypocrisie sans limite. On voit bien comment toute sortes de personnages (aristocrates, marchands, religieuses, bourgeois…) se ligue contre une seule et sur la plus faible, la plus basse dans la hiérarchie sociale

L'histoire est celle d'un groupe de personnes qui fuie Rouen en diligence pour échapper aux Prussiens et à la guerre. Mais parmi tous ces honnêtes gens se trouve Boule de Suif, une prostituée, une « honte publique ». Mais elle n'est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds et une fois son caractère montré, elle fait preuve d'une gentillesse extrême en offrant à ces personnes de quoi se restaurer en n'hésitant pas à sacrifier toutes les provisions qu'elle s'était si soigneusement préparée. Tout paraît donc rentrer dans l'ordre des choses mais c'est sans compter sur le peu de reconnaissance et, encore pire, sur l'inexistence de respect dont font preuve ces « gens biens ».
Ils ne se gênent donc pas pour la forcer à passer une nuit avec un officier allemand qui les retient dans l'auberge car blessé dans son orgueil en apprenant que Boule de Suif se refuse à lui. Il est vrai qu'au début on soutient la jeune fille mais très vite la pression monte et tout le monde se range du côté de l'officier, du plus fort.
Une attitude déplorable qui pourrait éventuellement se racheter mais vous verrez plutôt comment elle peut