Boule de suif
Introduction
Le Misanthrope est une comédie de caractère écrite par Molière en 1666. Alceste, le personnage principal, hait la société. Il est cependant contraint à la fréquenter, car il doit régler deux affaires : assister à son procès et demander à Célimène de vivre avec lui. Dans la scène 4 de l’acte II, il se retrouve piégé dans le salon bourgeois de Célimène. Celle-ci se livre, avec ses invités, au jeu du portrait. Cette scène constitue donc une parodie littéraire. Nous analyserons ce passage en deux axes : l’art du portrait et la critique sociale.
I - L’art du portrait
Dans cette scène où les invités s’amusent à dépeindre d’autres personnes, on distingue deux animateurs :
Clitandre et Acaste. Leur rôle consiste à présenter celui dont on doit faire le portrait. Tous deux commencent par un portrait de quatre vers. Puis Célimène prend la suite, puis elle devient progressivement la seule.
Au fil de la conversation, les portraits sont plus longs. Ceci crée un effet de crescendo, qui culmine avec le portrait de Damis. Or, ce dernier portrait est la version masculine de Célimène. En critiquant Damis, elle se critique et ne s’en rend pas compte.
Au départ, Clitandre et Acaste se posent en victime des défauts des autres. Clitandre se plaint d’avoir eu à supporter le ridicule de Cléonte. Quant à Acaste : « Damon, le raisonneur, qui m’a, ne vous déplaise Une heure, au grand soleil, tenu hors de ma chaise. » Ces paroles leur permettent de justifier leur mépris et leur médisance. Cependant, ce procédé s’effondre à la fin : Célimène dit de Damis : « Il est de mes amis » Mais elle poursuit par une longue critique. La médisance n’est donc plus du tout justifiée.
Eliante est en désaccord avec ce jeu de portrait. « Ce début n’est pas mal ; et contre le prochain La conversation prend un assez bon train. » Philinte représente l’honnête homme. C’est donc en toute logique qu’il