bouteille
Dans la Rome antique la bouteille, appelée ampulla (en), désigne un vaisseau de toute forme ou de toute matière (dont le verre, matériau hérité des Phéniciens selon Pline), mais le plus souvent un vase au long col étroit (pour une bonne prise), au goulot petit, à l'épaule bien marquée et au corps en forme de sphère assurant une bonne assise2. Progressivement, la forme des bouteilles évolue et devient plus cylindrique pour faciliter l'entreposage et le transport.
Au ive siècle, le fond plat (en fait jamais rigoureusement plat) est progressivement remplacé par un fond piqué qui assure une meilleure stabilité. Appelé par les professionnels piqûre, ce culot concave s’est généralisé, à l’exception de la cuvée Cristal3. Les bouteilles gardent des formes diverses (à quatre pans, cylindrique, gourde recouverte d'osier) et sont surtout utilisées dans les auberges, alors que dans les maisons le récipient pour l'eau est plutôt la cruche ou le pichet. Du xive siècle au xviie siècle, elles portent des noms divers selon leurs formes : bulbe, hampe, globe4.
Au Moyen Âge en Europe, le monopole de la production de verre est assuré par la verrerie de Murano où les maîtres verriers atteignent un niveau élevé de manualité dans la transformation du verre à chaud, technique découverte chez les Perses et les Byzantins. Leur maîtrise de la transparence, la coloration et la décoration du verre, leur permet de fabriquer à la Renaissance de nombreuses formes de bouteilles