Bouzin
Un fil à la patte, une pièce écrite par Georges Feydeau met en action une pléiade de personnages.
Certains important, d'autres moins.
Bouzin, un petit clerc de notaire est un personnage secondaire,certes, mais pas seulement. Il est un pivot dramatique indéniable. Il participe grandement à la mécanique de la pièce. Loin d’être un personnage à une seule couleur, il recouvre de nombreuses facettes. Tellement nombreuses, qu'on ne sait plus très bien qui il est. Il est donc temps pour le metteur en scène d’opérer à un choix dramaturgique. Qui est Bouzin ?
Nous répondrons a cette question grâce à, dans un premier temps, l’étude de différents document qui présenterons les différentes possibilités qu'offrent le personnage. Puis dans un deuxième temps nous procéderons à un choix précis pour créer notre propre bouzin.
La piste la plus évidente serait celle du bouffon heureux. Celui qui jouit de la vie et qui provoque le rire. Le document 2 soulève cette piste. Une peinture réalisée en 1860 par Carl Spitzwegs nous montre un homme et une femme, tout deux assis dans un coin de foret. L'homme joue de la flûte et semble porter un petit nez rouge. La femme l’écoute. Ici, nous sommes face à un Bouzin heureux, artiste même, puisqu'il joue de la flûte. Rappelons nous ce Bouzin chantant un air composé par lui même dans la scène 8 de l'acte I. Cette facette du personnage est rarement exploitée puisqu'il semblerait que ce soit davantage un artiste raté, qu'un véritable musicien.
Ce bouzin ci, est léger, très champêtre. Il semble s'amuser. La vie est facile. Il reste donc un rouage de la piece mais devient un rouage comique léger. Il est celui qui fait avancer l'intrigue et qui amuse dans un même temps. Si l'on imagine Bouzin ainsi, sa puissance dramaturgique est moindre. Il est réduit à sa première fonction : Celle de faire rire. Et qui plus est, par un rire souple ; alors que nous verrons par la suite que c'est un rire amer que Bouzin peut aussi