Boycotter Isra l est interdit
Le boycott d’Israël est interdit en France en vertu des diverses lois contre la discrimination.
Est jugé discriminatoire le fait d’entraver « l’exercice normal d’une activité économique quelconque » en opérant une distinction entre les personnes notamment « en raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une nation déterminée » (Articles 225-2, 2° et 225-1 du Code pénal).
Boycotter Israël est donc passible « de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de 45 000 € » (Articles 225-2 du Code pénal).
Dans les faits, on retrouve quelques condamnations légères de particuliers ou d’entreprises pour ce motif ; des organismes comme le BNVCA [1] ou l’association Avocats sans frontières [2] se sont portés parties civiles dans ces affaires et ont obtenu gain de cause.
Quelques exemples historiques du boycott
Le boycott économique par la Ligue arabe existe depuis 1945 [3] ; il faisait initialement suite au boycott de la main-d’œuvre arabe sur les terres conquises par le Fonds national Juif (FNJ, ou KKL).
Ce boycott de la Ligue arabe se renforce en 1948 après la création d’Israël ; est interdite toute relation commerciale ou financière entre les États arabes et Israël.
En 1951, le boycott s’officialise par la création du Bureau central du Boycott à Damas afin d’en coordonner les actions et d’en accentuer l’intensité. Jusqu’à la fin des années 70, l’intégralité des pays de la Ligue arabe appliquent et respectent le boycott.
L’Égypte est le premier pays à renoncer au boycott en 1980 suite à l’insistance de nombreux diplomates israéliens après la signature du traité de paix israélo-égyptien (1979).
Le processus de paix rendu officiel, le boycott par la Ligue arabe s’amoindrit : en 1994, il n’était plus que partiel ; en 1995, la Jordanie et l’Autorité palestinienne l’abandonnent. En 2005, l’Arabie Saoudite et le Bahreïn mettent également fin à leur participation au boycott pour se conformer aux lois des États-Unis et du libre-échange de